L’Espérance Sportive de Tunis, fondée en 1919 à Bab Souika, s’est construite grâce à des figures engagées dans le sport mais aussi dans la cause nationale. Après Mohamed Malki, c’est Abdeljelil Zaouche qui devient le deuxième président du club, en 1922. Un homme au profil unique, qui marque un moment fort dans l’histoire de l’Espérance, au carrefour entre sport et patriotisme.
Qui était Abdeljelil Zaouche ?
Abdeljelil Zaouche était bien plus qu’un simple dirigeant sportif. C’était un intellectuel, homme politique et militant nationaliste tunisien. Formé en France, il a été conseiller municipal de Tunis et défenseur des droits des Tunisiens sous le protectorat français. Son engagement pour la justice sociale et l’émancipation du peuple tunisien s’est aussi exprimé à travers le sport.
Son élection à la présidence de l’Espérance en 1922 a permis de donner au club une stature intellectuelle et militante, à un moment où les associations sportives servaient aussi de relais pour l’affirmation identitaire tunisienne.
L’Espérance sous la présidence de Zaouche
Durant son court mandat (1922–1923), Abdeljelil Zaouche a contribué à consolider les acquis du club et à structurer davantage ses activités. Sa vision allait bien au-delà du terrain : il voyait l’Espérance comme un levier d’éducation, de discipline et de cohésion sociale pour la jeunesse tunisienne.
Il a également encouragé l’ouverture du club vers d’autres disciplines sportives et appuyé les efforts de régularisation auprès des instances coloniales.
Contexte politique et social
La présidence de Zaouche intervient à une période où la Tunisie coloniale est marquée par une montée du mouvement national. L’Espérance devient alors un espace où se mêlent passion sportive et conscience politique. Le fait qu’un homme comme Abdeljelil Zaouche prenne la tête du club illustre clairement cette dynamique.
Succession
Après un mandat d’un an, Abdeljelil Zaouche quitte la présidence de l’Espérance, mais laisse une empreinte durable sur l’institution. Il est remplacé par d’autres figures marquantes qui poursuivront la structuration du club.
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Conclusion
Avec Abdeljelil Zaouche, l’Espérance a connu une présidence marquée par l’engagement intellectuel et politique. En quelques mois, il a su renforcer l’identité du club comme une institution tunisienne tournée vers l’avenir. Son nom reste lié à une époque charnière de l’histoire du club, où sport et nation se confondaient dans un même élan.
