L’Espérance Sportive de Tunis regarde l’Afrique droit dans les yeux. Pour Yazid Mansouri, le groupe actuel a l’épaisseur nécessaire pour peser en Ligue des champions. Entre ajustements réglementaires, stratégie de recrutement et cap fort sur la formation, le club sang et or affine sa feuille de route. Autrement dit, l’EST veut du concret, pas des promesses.
Un effectif calibré pour la C1 africaine
Une concurrence saine, malgré la règle des étrangers
La Fédération limite à quatre le nombre de joueurs étrangers dans le onze de départ. Il faut le dire, cette contrainte peut jouer sur le tempo entre le championnat et la scène continentale. Mais, de son côté, Mansouri reste serein : l’effectif est structuré pour répondre aux exigences de la CAF Champions League.
Gestion fine avec le staff technique
Le directeur sportif insiste sur la coordination quotidienne avec le staff : Christophe Chantreuil (directeur technique) et son adjoint Christian Bracconi. L’idée : utiliser chaque profil au bon moment, maximiser le rendement et garder une cohérence de groupe, y compris pour les étrangers.
Recrutement : des renforts ciblés et des dossiers actifs
Deux arrivées actées, une prolongation à l’étude
L’EST a bouclé les signatures de Koussaila Boualia et Florian Danho. En parallèle, des discussions avancent pour prolonger Onuche Ogbelo, tandis que les cas des joueurs en fin de contrat sont examinés un à un.
Commissions de détection et d’analyse
Le club met en place des commissions d’experts chargées de suivre les prêtés, d’identifier les talents de Ligue 1 et Ligue 2, d’explorer les académies et tournois continentaux, sans oublier les binationaux et les joueurs libres. En réalité, l’objectif est simple : anticiper et accélérer.
L’expérience Mansouri comme boussole
Fort de ses passages à la Fédération algérienne de football et dans des clubs européens comme Rennes ou Nottingham, Mansouri veut ancrer une méthode durable. Le poste de directeur sportif vise la structuration à long terme : une phase de diagnostic, puis le déploiement d’une vision claire.
Formation : méritocratie, identité de jeu et transparence
Chantreuil fixe le cap
La mission du directeur technique est nette : développer le centre de formation et encadrer les catégories jeunes (notamment les générations 2005 et 2008). Seul le mérite compte : les familles seront pleinement informées et les joueurs qui ne cochent pas les critères seront écartés. Autrement dit, fin du favoritisme, place à la performance.
Une identité EST du U17 aux pros
Les entraîneurs des jeunes, soigneusement sélectionnés, sont évalués en continu. L’ambition : une identité de jeu commune à toutes les catégories, pour que la passerelle vers l’équipe première soit naturelle. Les premiers effets ? Ils devraient se voir dans quelques années, le temps d’installer des habitudes solides.
Méthode Bracconi : qualité avant quantité
Un plan de travail assumé
Après une phase d’observation, Bracconi pose le cadre : quatre séances hebdomadaires, complétées par deux sessions de renforcement musculaire. L’idée n’est pas d’en faire trop, mais de faire mieux.
Le joueur dans sa globalité
Le développement passe par un équilibre entre entraînement, études, santé et hygiène de vie. L’EST veut former des footballeurs complets, capables de durer. En somme, une approche moderne, pragmatique et exigeante.
Conclusion
Ambition africaine, recrutement structuré, formation exigeante : l’Espérance de Tunis trace une ligne claire. Si la règle des étrangers impose de la finesse, le projet est en ordre de marche. Et vous, qu’en pensez-vous ? L’EST a-t-elle, selon vous, l’arsenal pour viser haut en Ligue des champions ?